La fada multicarta

16,00

La fada multicarta
Micheu Chapduelh
Postface de Josiane Bru

Date de la parution : 03/2011
ISBN : 978-2-916718-32-3
Format du livre : 15 x 21
Nombre de pages : 144

Voir :
Josiane Bru
Michel Chadeuil

Description

Michel Chadeuil, le Fin conteur

« En 1967, a Bordeu, i aviá una taverna, « Lo Peison de Luna »,
onte io contava de las istòrias (sens que degun m’age res damandat…)
Entrevue avec D. Decomps, La Clau lemosina n° 5, 1974, p. 8.

Maintenant, Chadeuil les écrit, pour le plaisir de tous ceux qui ne lui demandent rien, mais qui en redemandent. Une quinzaine d’années après Grizzly John o la persistencia del mite, il nous donne une nouvelle série de contes. Contes persistents, précise-t-il, mettant en avant la structure narrative des contes traditionnels dont il donne des versions très personnelles.
Fréquentant de l’intérieur la Tradition orale, il insiste sur le fait qu’Elle et lui sont co-auteurs de ces contes et met l’accent sur leur universalité. Pour le prouver, il lui arrive de donner comme titre le numéro du conte-type de la classification internationale des contes populaires de Aarne et Thompson, premiers dédicataires du recueil de 1996. C’est le cas pour le T 402, La Chatte blanche dont on trouve dans les collectes, maintes versions qui ne doivent rien à Madame d’Aulnoy. Il voit dans le rattachement à des contes-types du folklore narratif international la preuve que, mis à part tout ce que son inventivité époustouflante leur apporte d’actualité, les siens nous viennent aussi d’époques où les contes se faisaient sans s’écrire, dans le passage de bouche à oreille et d’une génération à l’autre.
Mais les temps ont changé. Les contes d’autrefois parlent de choses et de gens, d’activités et de métiers qui n’évoquent plus rien pour les jeunes générations urbaines. A moins qu’on ne les connaisse, dans le meilleur des cas, par le recueil des frères Grimm, à défaut par leurs adaptations aux livres pour enfants qui changent bien des choses, ou pire encore par celles de la Walt Disney Cie, qui en fait tout autre chose.
Excepté quelques récits intemporels situés dans l’ancienne société rurale, ces contes là sont bien de notre époque, celle d’Internet et des multinationales, des images de synthèse et de l’ascenseur social qui fonctionne surtout pour ceux qui sont près du pouvoir.